Un
petit présent peut revêtir une importance exceptionnelle, et c'est
ce qui m'est arrivé en ce début d'automne, dans la mesure où me
fut offert un livre : ''Les plus beaux proverbes d'Asie''
de François Jouffa et Frédéric Pouhier, aux éditions First.
Un petit livre dont le proverbe qu'on peut lire sur la ''Une'' de
couverture est d'une vérité incontestable et de surcroît, me va
comme un gant, compte tenu du fait que j'ai dépassé les 4 fois 20
printemps: ''Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute
une vie pour apprendre à se taire'' , proverbe émanant de
Chine!
Ceci
m'arrive à point nommé puisque j'en suis à ne plus compter mes
rides et me trouve affecté par un handicap me limitant dans ma
mobilité, mes déplacements, du fait des problèmes que me posent
mes articulations, principalement des membres inférieurs. Cela
m'amène à des apprentissages supplémentaires, dont celui qui
consiste à me taire progressivement, de plus en plus, à prendre la
parole de moins en moins. Se taire, pourquoi pas, mais il n'est pas
question que je me terre pour autant, même si je suis beaucoup
moins, si je vis de façon plus effacée sur l'extérieur. Et, comme
me le disait très récemment un ami artiste peintre qui se trouve
comme moi, dans l'obligation de changer de mode de vie du fait de son
état de santé: ''le fait que je sois empêché de faire quoi que
ce soit, est compensé par la liberté que j'ai, du coup, à peindre
à longueur de journée... D'ailleurs, j'expose actuellement et c'est
comme un cadeau de Noël que je vis et que j'espère faire à tous
mes vis-à-vis!''
Autre
intérêt et non des moindres que ce livre qui m'a été offert, est
que cela me replonge dans des souvenirs dans lesquels je m'immerge de
plus en plus, avec bonheur, ceux de mes origines: je n'oublie pas que
je suis né au Tonkin, à moins d'une cinquantaine de kilomètres de la frontière sud de la Chine... Certes, à 18000 kilomètres par voie maritime de Marseille où je débarquais à l'âge de quatre ans et demi!
Cet Extrème-Orient dont j'ai gardé,
indubitablement, des éléments de culture qui auront imprégné
toute ma vie et continueront de la marquer jusqu'à son terme, ce que
je ressens comme une chance à laquelle aura contribué joliment
l'auteur de ce présent qui augure bien de mon futur crépusculaire...
Il
me plait bien de terminer ce petit écrit d'amorce, par une autre
citation de ce livre, celle-ci, en provenance du Japon:'' On
commence à vieillir quand on a fini d'apprendre''... Un grand
merci à tous ceux qui continuent de m'aider à apprendre!