dimanche 15 août 2010

On a fêté les dix années de plus, du noyer de la colline de Paroy.






L'arbre est un symbole fort et universel de la vie. Où que l’on se trouve et à quelque époque que ce soit, il a donné sens à l'existant.

L'arbre émaille la grande histoire humaine d'une foule de petites histoires qui attestent de sa présence à tous moments.
Il est aussi un élément central de ce qui se transmet oralement et les conteurs le savent bien, eux qui l'incluent dans toutes leurs histoires, comme ce fut le cas pour la fête de ce noyer.

Avec ses racines plongeant profondément dans le sol, et sa ramure s'élevant vers le ciel, l'arbre est vécu comme un lien entre la terre et le ciel, entre l’homme et le surnaturel, entre le palpable et l’insondable, entre le visible et l'invisible, entre le désordre original et la connaissance.
Sa posture verticale, qui aussi est celle de l’espèce des humains, étayant et renforçant cette symbolique, a conduit à cette identification. Et c’est cette position verticale qui fut rendue à l’arbre de Paroy, par quelques personnes du coin lorsqu’elles avaient retrouvé ce noyer plus que centenaire, à terre, au lendemain de la tempête du 26 décembre 1999. Unissant leurs efforts à ceux d’agriculteurs de la commune, ces gens l’avaient remis sur pied et, alors que les pronostics les plus avertis disaient le processus vital engagé, le noyer depuis, continue de vivre et par la même d’enrichir la palette des photographes et artistes peintres qui n’ont de cesse de le fixer sur leurs supports. Par ailleurs, toute personne qui passe sur la route qui longe le champ ou qui se promène dans le secteur ne manque pas de constater combien sa silhouette sur le haut de cette colline, est évocatrice, d’autant plus qu’elle s’inscrit en belle harmonie avec les courbes naturelles du paysage, quelque soit la saison, la circonstance.

« L’arbre en fête ».
C’est en la vaste église Saint Ferréol et Saint Maclou, restaurée en 1971, sur une hauteur lui faisant face et autour, qu’il avait été décidé de fêter l’arbre, à l’occasion du dixième anniversaire de sa renaissance. Venant de Provins-Saint Brice, on passe forcément au pied de ce noyer qui domine la colline et se détachait ce jour là, sur un ciel bleu. Il nous a semblé bien isolé, ce samedi 31 juillet, alors qu’on lui faisait la fête et nous aurions bien imaginé une marque de reconnaissance, à son emplacement même…
Il n’empêche! Nous l’avons salué au passage, pris en photo même (photo ci-jointe) et sommes allés sur le lieu de l’animation, dans et autour de l’église où conteurs, musiciens, écrivains, poètes, chanteurs s’étaient succédés durant tout l’après-midi sans oublier les exposants (photographies, notamment de l’arbre, art contemporain, land’art) et la présentation par son auteur, Marine Guillier du livre « Pour l’arbre » qu’elle dédicaça à ceux qui le souhaitaient.
Au moment où nous arrivions, Italo Desantigny le poête et écrivain qui avait conté, voyait lui succéder sous la tente, une autre conteuse, Danièle Duchez applaudie elle aussi par un public conquis, au sein duquel le maire de Paroy, Jean-Claude Gaudry.
À l’intérieur de l’édifice, dont le clocher avait été abattu en 1915 et jamais remplacé, dans cette nef unique au chœur polygonal où avait pris place l’exposition consacrée à l’arbre, la poétesse et auteure Édith Piotrovski que nous retrouvions avec plaisir, succéda en compagnie de ses amis Monique Maugrion et Gérard Macédoine, chanteurs et musicien, à Éve Mc Telenn (harpe) et Mlle Kiliko (violoncelle). La fête se prolongea sur tout le week-end…

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