vendredi 3 août 2012

La maltraitance ordinaire avec les personnes âgées.


Les notes et circulaires administratives, voire ministérielles parlent pudiquement de dysfonctionnements dans la prise en charge des personnes âgées, plutôt que de maltraitance… C’est vrai qu’écrit de la sorte, cela fait moins mal, mais la maltraitance ordinaire, quotidienne, banale ou quelconque, pourrait-on même dire, existe bel et bien et c’est déjà un début de maltraitance que de vouloir en édulcorer l’expression.

Les associations concernées par ces violences directes, par négligence ou par méconnaissance, faites aux personnes âgées et notamment à celles qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer et autres affections apparentées, pointent ces dysfonctionnements constatés dans le cadre des établissements d’hébergement. La FNAPAEF, Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles, a diffusé il y a bientôt un an, une note dans laquelle se trouvaient répertoriés ces dysfonctionnements recensés tant à domicile qu’en établissement. Une trentaine récurrente de ces faits est ainsi évoquée, et cette liste avait été transmise au ministre des solidarités et de la cohésion sociale de l’époque, en décembre 2011.
Durant le temps d’exercice de cette ministre, la FNAPAEF n’avait reçu aucune réponse, et l’on peut déduire de ses dernières publications, que cet organisme considère que le problème soulevé alors reste toujours d’actualité, bien que l’espoir de le voir pris en considération existe. D’ailleurs, il y a des amorces concrètes en ce sens, mais il est évident qu’il ne faudra pas se contenter de velléités.

Les maltraitances.
Dans ce blog, nous proposons d’évoquer point par point, ou par groupe, ces dysfonctionnements, avec comme objectif de les avoir tous abordés d’ici le Forum des Associations du Provinois, du dimanche 2 septembre prochain, forum qui se déroulera place du 29ème Dragons à Provins et où les associations Alzheimer (‘‘Groupe de soutien du Provinois’’ et ‘‘Alzheimer: Agir, aider, Accompagner’’), tiendront un stand commun.
- Le manque d’attention.
Dans la liste malheureusement beaucoup trop longue de ces dysfonctionnements, se situe le manque d’attention aux besoins les plus courants : la boisson, les lunettes, le téléphone à portée de main, l’ouverture du pot de yaourt. Des ongles coupés et entretenus, dents ou appareils dentaires lavés, appareils auditifs mis en place, toilette correctement faite…
À cette énumération, l’on pourrait en ajouter des pages, tant il arrive que les détails du quotidien finissent par ne plus être pris en compte, comme gommés.
Par exemple, ces négligences constatées: aliments qui nécessitent un minimum de mastication alors que le dentier de la personne a été oublié dans le verre ou sur le bord du lavabo, télécommande de l’écran de télévision inaccessible, bas de contention qui tombent sur les chevilles, repose pieds des fauteuils non ajustés, vêtement inappropriés…


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