mardi 18 août 2009

Un humour d’été …

…Vous avez reçu à votre domicile, un courrier émanant da la Banque Postale, vous avisant qu’un chéquier est à votre disposition au bureau de poste près de l’église Saint Ayoul. Vous vous y rendez et la personne qui vous accueille, après des recherches des plus consciencieuses, est obligé de reconnaître que le chéquier n’est pas encore arrivé dans son service: il note votre numéro de téléphone et vous assure que vous serez prévenu dès réception…

Vous ne manquez pas d’apprécier l’humour de la situation: la poste si décriée depuis quelques temps, par rapport à ses délais d’acheminement du courrier, a fait diligence au moins cette fois-ci, au point que celui-ci est même arrivé avant l’envoi dont il annonçait la mise à disposition!

Il se trouve que l’humour d’été est plutôt contagieux. À vingt pas du bureau de poste, en cette veille d’Assomption, vous apercevez une personne qui sort des locaux du presbytère, les bras chargés d’un plateau sur lequel il vous semble reconnaître étole ornée de la Croix, et autres pièces de liturgie…

Vous vous adressez alors à l’homme d’église que vous reconnaissez à son tour: « Bonjour! J’avais remarqué vos attributs sacerdotaux avant même de situer celui qui les portait… ».

Et lui, de vous répondre: « Et cela aussi, ça sert d’auto, avec ses quatre roues »… montrant du bout de son pied le véhicule auquel il parvenait, une superbe C3 aux plaques d’immatriculation neuves.

Et de vous expliquer qu’il allait servir une petite messe, un tout simple petit moment de partage et d’accompagnement avec les personnes âgées, à mobilité réduite, voire sans mobilité, de la Maison de retraite médicalisée du Centre hospitalier Léon Binet. Pas mal, en cette veille de journée dédiée à Sainte Marie et à l’avant-veille d’un dimanche de Saint Roch, le patron des lépreux et des animaux entre autres, que l’on fête un peu partout en France, en Italie, Espagne, Belgique, notamment dans l’Entre Sambre et Meuse…

Comme quoi, entre deux instances différentes, on peut trouver un lien commun: l’humour! Avec un grand ‘A’ comme disait un certain Père Geais, directeur de l’école d’éducateurs spécialisés de Pont-Achard de Poitiers, dans les années 60, lorsque j’y obtenais mon diplôme: « L’humour avec un grand ‘A’, car s’il ne comporte pas un bonne part d’amour, l’humour devient ironie, sarcasme ou dérision et peut blesser ». Et ce Jésuite de rappeler encore cette citation que l’on trouvait autrefois sur les horloges des églises ou au fronton des cimetières: « Vulnérant omnes, ultima necat - Toutes blessent, la dernière tue ! ». Il était question alors des heures qui s’égrènent inexorablement. Mais depuis, on l’a utilisée pour parler des flèches (Le martyr de Saint Sébastien, mais heureusement le tir à l’arc est devenu une pratique sportive…), et aussi des paroles, des mots qui sans humour-amour, deviennent des traits d’humeur et font mal.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire