Au soir de la fête de la musique, se produisait au niveau du 16 de la rue de la Cordonnerie, un groupe du nom de ColdCase, avec Églantine Vaudo, Roxanne Da Costa Caro, Stéphane Ventura et Adrien Landragin, ce dernier exerçant la profession de podologue et nous ayant convié à venir les écouter. Ainsi, il nous était offert de battre la semelle rue de la Cordonnerie, dans le bon sens du terme bien sûr, en prenant son pied (et comment !), sur invitation d’un podologue… Premier clin d’œil qui avait de quoi nous mettre en ‘‘alène’’ !
Balade et ballade pour les spectateurs nombreux et séduits, dont François Chopy, un artiste de scène qu’on avait eu l’opportunité d’apprécier dans l’interprétation de fables et fabliaux et qu’on espère bien revoir dans ce registre un jour et qui nous confiait: «Je trouve formidable, moi qui réside rue Pierre Dupont à Saint Brice, que ce podium se trouve juste devant la plaque commémorative de celui que l’on considère comme le poète des Paysans. Parmi les grands succès de ce ‘‘goguettier’’, du 19ème siècle, auteur de chansons rustiques, il y eut ‘‘Les bœufs’’ que fredonnèrent les Français, de toutes générations, un air et des paroles qu’on a toujours en tête.»
Sait-on que du temps de ce personnage attachant à plus d’un titre, sévissait aussi un autre goguettier du nom de Joseph Landragin? Du Provinois Pierre Dupont qui fréquentait aussi les académiciens, à la musique contemporaine très appréciée de Cold Case, il y avait comme un autre clin d’œil que nous nous réjouissons d’avoir pu faire.
En ce début de semaine, alors que par contacts interposés (dont lecteurs de la REP qui nous ont trouvés un peu courts et visiteurs de ce blog qui savent que nous pouvons leur en proposer davantage), nous apprenons qu’Adrien Landragin pour lequel ses amis artistes musiciens avaient composé et interprété sur ce podium de la rue de la Cordonnerie, un superbe morceau pour lui souhaiter un bon départ pour Rennes, la ville aux cents clochers, est effectivement bien installé, à pied d’œuvre, dans son nouveau cabinet. À n’en pas douter et malgré la distance, après cette prestation unanimement applaudie lors de la fête de la musique, nous sommes appelés à revoir un jour ou l’autre, ce Cold Case.
Pierre Dupont
Né en 1821 dans le Lyonnais où il a grandi et fait son séminaire, Pierre Dupont regagnera Paris où il fréquentera notamment Gérard de Nerval, Charles Baudelaire et Théophile Gautier. À partir de 1842, il se partagera entre Paris et Provins où se trouvent ses grands-parents chez lesquels en périodes difficiles, il est assuré du gîte et du couvert.
C’est à Provins qu’il a la chance de rencontrer un membre de l’Académie bien connu du Provinois, Pierre Lebrun, poète et auteur dramatique qui va le patronner. Il se liera aussi d’une grande amitié avec le compositeur Charles Gounod, ayant entre autres points communs de se compléter, l’un excellant au plan de l’écriture et l’autre dans la muqique. Outre ‘‘La chanson des bœufs’’ reprise à l’époque par tous les Français et que l’on continue d’entonner dans toutes les assemblées festives rurales, il écrira des chansons plus engagées politiquement comme ‘‘Le chant des ouvriers’’ dénonçant la misère et l’exploitation de la classe ouvrière…
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