''Les amoureux fervents et les savants austères
aiment également, dans leur mûre saison,
les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
qui comme eux sont frileux, et comme eux sédentaires.''
Ces quelques vers que le bloc
''365 messages pour les amoureux des Chats'' attribue à Charles Baudelaire qui fait de l'humain et du chat deux êtres pouvant être réunis dans une même vision, nous font penser, entre autres, à cette citation de Colette:
''À fréquenter les chats, l'on ne risque que de s'enrichir.''
Pour accompagner ce court propos, la photo toute récente de Soul, pas trop frileux pour avoir vécu au moins deux années dans une cour donnant derrière des grilles sur une rue, cour d'une maison inhabitée depuis le départ de ses occupants âgés (décès ou hôpital ou EHPAD selon l'idée qui put en être faite...), puis un an pris en charge, notamment sur le plan vétérinaire et du quotidien, mais dans une cour, par une personne qui ne pouvait le voir abandonné mais qui néanmoins n'avait pas la possibilité d'être disponible comme elle l'aurait voulu, avant de nous être confié, il y aura trois ans en novembre prochain.
- Pour Soul, identifié par puce électronique, stérilisé et malgré tout soigné sur le plan vétérinaire par la personne qui l'avait sorti de sa rue d'une ville de la Vienne, se retrouver à La Rue, hameau de Saint-Brice aurait pu être considéré comme un jeu de mots... peut-être aussi comme un jeu de maux auxquels il est parvenu à échapper. Depuis ces dernières années, c'est un bonheur de le voir redécouvrir la vie, les autres chats, la nature comme un être qui l'apprécie désormais à partir d'une famille qu'il a adoptée et d'un toit qu'il aime bien... L'on comprendra que même s'il ne craint nullement le froid, il choisisse volontiers, histoire d'être en phase avec Baudelaire, les tablettes situées au-dessus des radiateurs...
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