Zellige, nous informe David Sottiez, cet éditeur du Provinois ouvert sur le Monde... en fait, Roger Tavernier histoire de lui donner une identité qui fleure bon son origine léchelloise! Zellige: tout simplement parce qu’en arabe maghrébin, c’est un motif constitué de petits morceaux de brique émaillée décorant les intérieurs. Zellige, parce que le choix de Roger Tavernier s’était porté sur cette appellation d’origine arabe mais aussi de signification France, faisant penser à la mosaïque. Une volonté francophone de départ, se construisant autour du bassin culturel méditerranéen, Algérie, Maroc, Tunisie et Liban, avec la détermination de permettre le meilleur accès aux œuvres. Puis, la démarche de ce Léchellois et de sa société s’est étendue à la Caraïbe et Haïti, au Canada, à la Belgique… »
Au Salon du livre d'Encres Vives d'avril 2014, Roger Tavernier présentait des auteurs belges, Alain Berenboom, Michel Torrekens, Anne Duvivier et Charles d'Huart et leurs ouvrages. L'accompagnait dans cette démarche Richard Michel, originaire du Provinois aussi et qui dirigeait à l'époque la Résidence Médicis.
Cette année, et plus précisément ce samedi 2 avril au Centre culturel Saint Ayoul, plus que jamais avec cette volonté d'explorer les champs littéraires, culturels, historiques et sociologiques auxquels ils sont attachés, Zellige et Roger Tavernier, sous l'égide de David Sottiez et de son équipe, ont invité l'auteur Nadia Hathroubi-Safsaf. Cette rencontre littéraire aura lieu cet après-midi là, à 15h30, avec face à cette journaliste qui vit à Paris, Hélène Tirole de l’association Le Mot dans tous ses Arts, en qualité d'interlocutrice.
Nadia Hathroubi-Safsaf (Extrait de la Plaquette d'Encres Vives).
Nadia Hathroubi-Safsaf est aujourd’hui rédactrice en chef du mensuel Le Courrier de l’Atlas et est l’auteure de plusieurs ouvrages traitant de l’immigration et de l’égalité au sein de la République notamment: ''Ce sont nos frères et leurs enfants sont nos enfants'' (éd. Zellige, 2016)
- ''Un roman inspiré de faits réels et qui met à mal certaines idées toutes faites sur les rapports entre juifs et musulmans… Leïla, la musulmane, et Anne, la juive, ont grandi ensemble. Leurs familles s’apprécient. Mais le conflit israélo-palestinien va altérer leur amitié. Devenue journaliste, Leïla mène une enquête sur la disparition de son grand-père Salah, lors de la manifestation du 17 octobre 1961, violemment réprimée et où de nombreux Algériens ont trouvé la mort. Ce qui la renverra à une autre période peu glorieuse pour la police française, en 1942, lors de la rafle du Vél’ d’Hiv’, où des juifs avaient été arrêtés avant d’être envoyés dans les camps de la mort. Dénichant le journal que son grand-père tenait durant toute la guerre, elle découvre qu’il faisait partie d’un groupe de résistants kabyles qui a sauvé de nombreux juifs, parmi lesquels – peut-être – des parents de Anne. Même si certains qui lui étaient particulièrement chers n’ont pu échapper à la déportation… Convaincue que Salah mériterait d’être Juste parmi les nations, elle va tout faire pour que cette reconnaissance lui soit accordée, ce qui la mènera de Paris à Jérusalem, en passant par Gaza et Tel Aviv. Mais le chemin qui mène à la paix et la sérénité est long et semé d’embûches… Ce roman est inspiré d’un épisode réel de la Seconde Guerre, durant laquelle un groupe de résistants musulmans a sauvé de nombreux juifs de la déportation. Le titre du roman est tiré du tract de ces résistants : …Hier à l’aube, des juifs ont été arrêtés, les vieillards comme les femmes et les enfants, en exil comme nous… ce sont nos frères et leurs enfants sont nos enfants. Si quelqu’un d’entre nous rencontre un de ces enfants, il doit lui donner asile et protection… Enfant de Kabylie, ton cœur est grand.''
- Entrée gratuite, sur réservation en envoyant un mail à: reservations@salondulivreprovins.fr
- Nos photos: Nadia Hathroubi-Safsaf, photo empruntée à la plaquette de présentation d'Encres vives et Roger Tavernier, juste avant le Salon du livre d'avril 2014, alors qu'il nous rencontrait au Little Café de la Rue du Val.
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