dimanche 6 mars 2016

Provins et l'anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie

Une cérémonie est prévue à Provins, en mémoire des victimes de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, le samedi 19 mars, au monument aux Morts du boulevard d'Aligre.

Le conseil municipal et le député-maire Christian Jacob y convient tous ceux qui souhaitent y assister, en présence des autorités civiles et militaires et la participation des associations patriotiques.
Début de la cérémonie à 9 heures avec notamment l'allocution du député-maire et celle du président de la FNACA. Elles seront suivies du dépôt des gerbes.

Le 19 mars 1962
C'est à midi le 19 mars de cette année là que prenaient officiellement fin les huit années de guerre d'Algérie. La veille, intervenait la signature de ce que l'on appellera ''Les accords d'Évian'', entre les représentant de la France (Louis Joxe entre autres et ceux du gouvernement provisoire de la République algérienne, le GRPA et Krim Belkacem). D'aucuns de ceux qui effectuaient leur service militaire en Algérie à l'époque, principalement ceux qui étaient en fonction au niveau du service de communication radio, apprirent la nouvelle dès le 18 au soir, au moment où ils recevaient l'information à destination des chefs de corps.

Pour beaucoup, la joie fut de courte durée, dans la mesure où ils réalisèrent qu'ils allaient être maintenus encore une année durant. Du coup, c'est en poste en Algérie qu'ils enregistrèrent les résultats des deux référendums, en France dès début avril et en Algérie le 1er juillet, très majoritairement favorables à l'indépendance algérienne qui était proclamée le 3 de ce même mois. Encore plus déroutant, ils y vécurent bien malgré eux les massacres horribles et honteux perpétrés des deux côtés, les victimes étant les Pieds noirs d'une part et les Harkis par ailleurs. On comprend que plus d'un demi siècle après, des blessures subsistent..


Ces commémorations sont aussi une façon de porter témoignage en même temps qu'un regard distancié sur ces événements qui ont marqué notre histoire récente, cette distanciation étant nécessaire pour les prendre en compte sereinement, sans jamais justement, les oublier.


- Accompagnant cet écrit, deux photos de l'époque confiées par un ancien militaire appelé d'alors. La première constitue l'une des premières et rares images qu'il aura rapportées après son débarquement à Alger, lors de son transfert mouvementé par voie ferrée, jusqu'à Bougie (actuellement Béjaïa) en janvier 1962 et la deuxième de l'un des bateaux utilisé à cette époque pour le transport de troupes. Cette photo du ville d'Oran datant de la fin des années 50: il est évidant que loin du côté carte postale, les troupes étaient transportées dans les pires conditions, à fond de cales...

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