mardi 29 août 2017

Quand une jolie colombe enchante nos journées d'été

C'était un mercredi après-midi de début juillet, le 11 précisément, quand un cri venant du jardin qui jouxtait le nôtre nous interpella: la fillette voisine venait d'arracher une jeune colombe des griffes de son chat!


C'était de toute évidence, un oiseau juste tombé du nid et pétrifié. La maman de la fillette s'en saisissait sans difficulté et nous le confiait. Colombe ou tourterelle? Ce point nous était confirmé par un ami passionné de la nature et plus particulièrement des papillons et des oiseaux: c'était bien une toute jeune colombe. Sur ses indications bienvenues, nous lui confectionnions un espace-abri selon ses besoins et nous convenions de faire le nécessaire pour qu'elle prenne de l'assurance et du poids, qu'elle double de volume pour, au bout d'une semaine ou deux, lui ouvrir la cage (elle même disposée entre les branches maîtresse d'un figuier), et lui permettre de prendre son envol.


''Colombinette''
C'est ainsi que nous l'appelions très vite, se fit très bien à cette vie, avec ses moments de partage, de communication, de reconnaissance... L'on peut même affirmer que certains rituels se mettaient en place: tonalités différentes de son roucoulement selon qu'elle nous signifiait que l'on tardait un peu, le matin à lui apporter graines, salade hachée (qu'elle aimait bien) et batonets de ''coraya'' en petits morceaux (dont elle raffolait), qu'elle nous disait son plaisir de nous voir et de nous entendre, qu'elle communiquait par ailleurs avec d'autres oiseaux de la cour ou du jardin, tourterelles et pigeons en nombre. Petits gloussements encore de satisfaction quand elle se sentait bien, notamment après s'être restaurée... entreprenant alors, en règle générale, de faire sa toilette, de se lisser les plumes!


C'est au bout de trois semaines que nous convînmes de lui laisser la cage ouverte (un peu à la Jacques Prévert, chanté dans les années 70 par Serge Reggiani), lorsque le temps nous semblait favorable, pour qu'elle ait la possibilité de sortir quand bon lui semblerait. Pour lui rendre la chose plus aisée, nous avions disposé sur l'extérieur, une sorte de plan d'accès fait d'une ancienne planche de lavandière, sur laquelle était disposée en permanence une coupelle avec de la nourriture. Ainsi, pendant une huitaine de jour, elle avait fait de la cage, de la plateforme d'accès et des branches du figuier, son univers privilégié. Nous prenions toutefois la précaution, le soir venu et à son retour dans la cage, de refermer celle-ci pour que de nuit, elle ne connaisse pas quelconque mésaventure avec les chats...


Finalement, c'est en début de semaine passée que Colombinette prenait son envol pour un espace beaucoup plus vaste, englobant les propriétés du coin, jouxtant les champs. Ainsi, l'on a pu la voir survoler le quartier, s'invitant sur le rebord de fenêtre d'un voisin qui lui offrit le couvert riche de graines ou revenant au-dessus du figuier qui l'avait abritée pendant près de deux mois.
Cette formidable aventure a joliment enrichi notre période estivale et nous a faits forts de belles pensées. Notamment parmi nombre d'entre elles, celle de Nietzsche qui assure que ''les pensées qui mènent le monde arrivent sur les pattes d'une colombe...''.
- Nous émaillons cet écrit de quelques photos de cette Colombinette qui nous aura marqués de son empreinte.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire