Jour 9 du calendrier de l'Avent: Olivier de Kersauson et la bascule sociétale...

Pour ce jour, nous nous arrêtons à ces propos que nous avions en tête, d'Olvier de Kersauson qui font échos à certaines pensées, certaines réflexions que nous pouvons avoir, que je puis avoir, sur l'évolution de notre société, lui qui aussi vient d'entamer son quatrième quart de siècle de vie... ''Le jour où je vais disparaître, dit-il, j'aurai été poli avec la vie car je l'aurai bien aimée et beaucoup respectée. Je n'ai jamais considéré comme chose négligeable l'odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis. Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés. Le passé c'est bien, mais l'exaltation du présent, c'est une façon de se tenir, un devoir.''

Il n'empêche que cet homme de la mer, de la terre, de la nature, d'écriture ne peut s'empêcher de penser que dans notre civilisation, l'on maltraite le présent, l'on est sans cesse tendu vers ce que l'on voudrait avoir sans réaliser que goûter le bonheur que l'on a est un vrai savoir vivre... Il pense que l'on est dans une vraie bascule sociétale, que ce qu'il a vu, vécu, que ce que nous avons vu, vécu, n'existent plus et n'existeront plus. Il reconnaît qu'il est né dans un monde relativement éloigné des aspects actuels du modernisme, alors que les espaces étaient en terre battue, que l'on cuisait au feu de bois, que l'on se déplaçait à pied, à bicyclette, que lorsque l'on étéit en mer, l'on était totalement isolé du restant du monde pendant des journées, des semaines entières, voire plus! Cette accélération phénoménale que nous avons vécue, fait que le monde n'est plus le même...

Par exemple, par rapport aux migrants, il trouve que malgré deux guerres mondiales, l'on connaît un désastre total. ''Avec tout ce qu’on a encaissé, dit-il, comment se fait-il qu’on ne soit pas capable d’aborder humainement ce phénomène nouveau ? Pourquoi nos sociétés, qui ont inventé plein de belles choses, n’arrivent pas à digérer ça et à donner une solution intelligente et humaine à cette nouvelle histoire ? À quoi sert le progrès ? Il y a quand même des gars de 20 ans qui se noient pour venir chercher du travail chez nous. C’est de la non-assistance à personne en danger.'' Selon lui, et comment ne pas entendre ce qu'il suggère, il serait temps de passer à autre chose, ce dont beaucoup parlent mais en oubliant pratiquement toujours que ce n'est pas possible positivement si l'on ne fait pas autrement... - Nous accompagnons cet écrit de photos de parution, livre ou citation le concernant.