dimanche 14 novembre 2010

Partager son manteau, ou faire une place sous son parapluie?

De plus en plus, l'on évoque l'été indien. Cette expression est passée dans le langage courant et garde tout son sens.
Néanmoins, puisqu'à Provins, l'on vient de vivre la Foire de la Saint Martin du 11 novembre, il peut être intéressant de rappeler que l'expression d'origine fait plutôt référence à l'été de la Saint Martin. En fait «L'été indien» est une expression courante, usuelle, dans le nord de l'Amérique du Nord et au Canada. Dans un cas comme dans l'autre, si l'on ne cherche pas à entrer dans les détails, il est question de l'été qui se prolonge, qu'on évoque d'autant plus que les mois qui auront précédé auront déçu, ce qui est un peu le cas cette année.

L'été de la Saint-Martin, celui qu'on espère après-coup, fait plutôt référence à un épisode de la vie du saint : militaire d'origine, Martin partagea son manteau avec un pauvre, à la porte d'Amiens, ce qui de prime abord, lui valut des ennuis: Quand on est dans l'armée, il est interdit de détériorer le matériel militaire et on le lui reprocha.

Par sanction, on l'a déshabillé, puis attaché à un poteau pour trois jours, la punition étant doublée, espérait-on par le froid qui sévissait. C'est alors que tout à coup, le froid s'est estompé, le temps s'est radouci, le soleil est apparu et les arbustes ont refleuri. Pendant les trois jours de sa punition, ce temps clément fut interprété comme un signe céleste (c'est le moins qu'on pouvait dire!). En tout cas, Martin ne souffrît pas du froid. On le sait, par la suite en Touraine, il embrassa la vie religieuse...

On retiendra par ailleurs que celui qui plus tard, deviendra Saint Martin, aurait été pour quelque chose dans le choix du 11 novembre à 11 heures (le 11 du mois 11, à 11 heures), imposé par les Maréchaux Joffre et Foch, pour la signature de l'Armistice en 1918, alors que les Allemands étaient prêts à le signer plus tôt. Saint Martin est aussi, ne l'oublions pas, le Saint Patron de l'Armée et de l'Infanterie, et le choix de la date semblait aller de soi.

À travers les gouttes.
Cette année, ce dernier jeudi, Saint Martin n'était pas de la fête, pas plus que le soleil que tout le monde espérait. Comme les jours qui ont précédé et comme ceux qui auront suivi (ce qui a l'air d'être le cas), les rêves de bonne recette sont tombés à l'eau. Bien sûr, les visiteurs furent moins nombreux qu'espérés et les marchands-forains et autres commerçants et camelots plutôt dépités. Certains de ceux-ci le prenant avec philosophie et bonne humeur et continuant de traiter le chaland avec amabilité et chaleur, quand d'autres exhalaient leur déconvenue, allant jusqu'à s'en prendre à la ville et à sa foire, disant qu'il y pleuvait toujours! Ce qui est inconvenant et faux: nous avons connu des foires de la Saint Martin croulant sous le monde, ce qui
est généralement le cas.
Certains ont quand même tiré leur épingle du jeu, le marchand de parapluies que nous avons photographié place Saint Ayoul, et tous ceux qui suscitaient les papilles gustatives des visiteurs par l'offre faite de tout ce qui pouvait flatter la gourmandise ou le palais. Cela allait des marrons chauds («notre» marchand de marrons était là aussi cette année, devant la mairie fleurie de chrysanthèmes), aux plats exotiques cuisinés en passant par toute la gamme des sandwiches et autres «andouilleries» aux petits oignons...

- Notre système informatique est actuellement partiellement en cours de reconstitution et nous ne sommes pas en mesure d'associer les photos prévues à nos écrits. Nous reviendrons à notre fonctionnement habituel dans une huitaine de jours et sommes d'avance reconnaissants à nos visiteurs pour leur patience.

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