samedi 10 novembre 2012

Vrai ou faux ? Attention, prudence avant de relayer une info.


Il arrive que des correspondants, blogueurs et/ou amis, vous envoient des messages qu’ils ont relayés en toute bonne foi. Il se peut aussi qu’avec cette même bonne foi, l’on soit tenté, spontanément, de les diffuser à son tour…


Même les journalistes qui ont pourtant lors de leur formation, appris qu’il faut toujours corroborer une information (corroborer: fortifier, confirmer, prouver, renforcer, attester, établir, assurer, vérifier, justifier, certifier, garantir, valider… les synonymes ne manquent pas !), s’y laissent prendre pratiquement tous les jours, ce que l’on peut constater dans les différents médias, tant dans la presse écrite que radiophonique ou télévisuelle…
L’on peut comprendre alors que des personnes qui ne sont pas rompues à ce travail de vérification (à défaut d’engager une investigation), soient tentées de relayer ces informations reçues, avec le sentiment même, d’accomplir un acte utile, concerné, généreux. Il faut leur recommander de la prudence et avant même de diffuser, prendre un minimum de renseignements auprès de services compétents.
(Ceux que l’on pourrait blâmer seraient plutôt les individus qui sciemment sont à l’origine de ce qu’il convient d’appeler des canulars, certains avec l’envie d’en rire, de jouer un bon tour, d’autres malheureusement avec l’idée de nuire).

Quelques exemples parmi les plus récents:
- Cette fillette dont on annonçait il y a déjà plusieurs mois la disparition, photo à l’appui accompagnée du témoignage et appel au secours de la maman. En participant à la propagation de cet appel, l’on pouvait penser participer à une démarche solidaire, citoyenne, bienveillante. Or, renseignements pris auprès des sources les plus sérieuses, identifiées et responsables, il fallait reconnaître que l’on avait affaire à un canular.
- Cette indication qu’un e-mail vous apporte pour vous suggérer la bonne attitude à avoir s’il arrivait qu’un jour, l’on vous force sous la contrainte, à retirer de l’argent avec votre carte, à un distributeur bancaire: faire le code de votre compte à l’envers, ce qui amène vous assure t’on, la machine à vous donner l’argent, mais en bloquant votre carte et en prévenant automatiquement les services de police qui interviennent immédiatement. Renseignements pris, là aussi auprès des services les plus sérieux et compétents, cette indication est tout à fait erronée, même si l’on vous assure qu’elle a été mentionnée à la TV. (De toute façon, techniquement, cela n’aurait pas de sens!).
- Cette phrase que l’on attribue, par voie d’e-mail aussi, au Brésilien Drauzio Varella, dont on assure qu'il est prix Nobel de médecine: ‘‘ Dans le monde actuel, on investit cinq fois plus en médicaments pour la virilité masculine et en silicones pour les femmes, que pour la guérison de l’Alzheimer. D’ici quelques années, nous aurons des vieilles aux gros seins et des vieux aux pénis bien raides, mais aucun d’eux ne se souviendra à quoi ça sert!’’.
Après recherches, nous pensons pouvoir dire que cet oncologue par ailleurs chroniqueur de presse écrite, n’a pas été prix Nobel de médecine et nous n’avons trouvé aucune référence qui atteste qu’il est bien l’auteur de cette phrase. Certes, cette citation a de la pertinence et l’on peut imaginer que l’initiateur de sa première diffusion avait l’intention de lui donner davantage de poids, de crédit. Du coup, lorsqu’on vérifie l’authenticité de la chose, l’on risque d’avoir l’effet inverse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire