En ces temps où, comme le dit Serge July, trop de journalistes donnent dans la ‘‘com’’, plus qu’ils ne proposent une réelle information, quels que soient les médias auxquels l’on fasse référence, télévisuels, radiophoniques ou de presse écrite, il y avait comme une forme de rassurement à écouter ces deux candidats aux élections départementales du canton de Provins qui se dérouleront les 22 et 29 mars et qui étaient accueillis en salle polyvalente de Saint Brice la semaine passée, mercredi 25 février.
Avec comme postulat ‘‘Ensemble pour la Bassée, le Montois et le Provinois’’, Sandrine Sosinski et Olivier Lavenka, comme on le sait, se présentent pour siéger au Conseil Général de Seine et Marne et, dans cette perspective, comme devait le confirmer ce dernier, leur propos est de passer dans chacune des 82 communes du canton nouveau de Provins, afin d’en rencontrer les habitants et partager leurs propositions pour ce territoire. D’ailleurs, au moment où nous écrivons ces lignes, ils sont très probablement sur le point de rendre visite, ce mercredi 11 aux habitants de Villeneuve-les-Bordes (à 17h30), puis sur la lancée, à Coutençon et Montigny-Lencoup. Le lendemain, jeudi 12, ils seront accueillis à 20 heures au grand centre culturel de Provins, avec la présence de Christian Jacob…
Sandrine Sosinski et Olivier Lavenka
Bon nombre d’élus municipaux étaient de la rencontre, le maire Patrick Martinand prenant place entre les deux candidats, avec en face d’eux, dans le public Jacques Puydebois et Armel Lafontaine premiers élus des mandats précédents.
D’entrée, Olivier Lavenka proposa une approche de ces élections départementales: elles seront organisées selon un scrutin binominal mixte majoritaire à deux tours. Dans chaque canton, les électeurs éliront un binôme constitué d’une femme et d’un homme, leurs suppléants devant constituer de même, un binôme de sexe différent ce qui n’empêchera pas qu’une fois élus, les deux membres de chaque binôme exerceront leur mandat indépendamment l’un de l’autre, ce qui pour d’aucuns, pourrait sembler quelque peu paradoxal.
Il précisa notamment, que l’on votera donc pour un bulletin qui comportera 4 noms et qui ne pourra supporter aucune modification, aucun nom rayé ou remplacé, par exemple!
Pour être élu au premier tour de scrutin, un binôme devra recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de suffrages au moins égal au quart des électeurs inscrits. Au second tour, la majorité relative suffira et en cas d’égalité de suffrages, l’élection sera acquise au binôme qui comportera le candidat le plus âgé. À noter que pour qu’un binôme puisse se présenter au second tour, il devra avoir obtenu au premier tour un nombre de voix au moins égal à 12,5% du nombre des électeurs inscrits dans le canton.
Si Olivier Lavenka est bien connu des Provinois, 43 ans, Lillois d’origine, marié et 4 enfants, collaborateur parlementaire et adjoint au maire de Provins, vice-président de la communauté de communes du Provinois, Sandrine Sosinski, 34 ans, née à Provins et domiciliée à Donnemarie-Dontilly est actuellement professeur à l’internat d’excellence de Sourdun. On aura pu la côtoyer aussi, lorsqu’elle enseigna au Lycée Les Pannevelles. L’un et l’autre connaissent bien notre région, notre ruralité.
Dans son propos, la candidate a mis en exergue leur volonté de respect de l’identité rurale, de la qualité de notre environnement et souligna de son point de vue d’enseignante notamment, l’offre que la région était susceptible de développer en direction des jeunes, sur le plan de la diversité des études et des formations, faisant entre autres allusion au possible potentiel de formations universitaires.
Questions et réponses
Dans les échanges, il fut question des perspectives d’évolution de la région, traduisant l’inquiétude que pouvaient susciter les découpages qui sont à l’ordre du jour au niveau national. La région gardera t’elle cette homogénéité, cette sociologie de population qui la caractérisent, la Seine et Marne finira t’elle coupée en deux (notamment avec une ville comme Chelles qui a elle seule avec presqu’autant d’habitants que les 82 communes du nouveau canton, a un statut de ville-canton ?), le département basculera t’il vers l’est alors que depuis une dizaine d’années la grande part des crédits va plutôt vers le grand ouest ?...
Pas de promesses dans les propos des deux candidats dont l’approche des différents points abordés fut claire, sans redondance, mais attestant d’une volonté de vigilance, d’une détermination à ne rien laisser de côté, à être attentifs aux grands dossiers comme aux détails.
Les points traités furent, indépendamment de ce qui a déjà été évoqué, assez nombreux montrant de la part des habitants comme des élus dans leurs questions, comme des candidats au niveau de leurs réponses, une connaissance et un suivi des choses. Il fut question des moyens de communication (2 ‘‘Seine et Marne Express’’, Provins - Melun et Provins - Chessy alors que l’on se bat pour une ligne Provins – Donnemarie-Dontilly - Montereau-Fault-Yonne, pour une autre ligne Bray-sur-Seine – Provins – Courtacon – La Ferté-Gaucher, avec entre autres, en point de mire Villiers-Saint-Georges et Nogent-sur-Seine…). L’on évoqua aussi les pompiers, l’enseignement (les collèges), la voierie, la fibre optique, le social notamment avec une revalorisation de l’APA, aide Personnalisée à l’Autonomie) jugée bien insuffisante à l’heure actuelle, les subventions du Conseil général aux associations en souhaitant une hiérarchisation plus juste des aides en lien avec une politique culturelle du département et favorisant un meilleur redéploiement vers les associations locales et le patrimoine.
Il fut également question des contrats ruraux, des contrats de voierie et d’un bureau départemental des maires (ces points considérés comme trois priorités), du maillage du réseau d’eau et principalement à ce propos, de Saint Brice avec une urgence considérée comme vitale, de l’hôpital bien-entendu et de son avenir, de la Maison de santé…
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