mardi 30 octobre 2012

Un jour, une photo: un greffier, le chat ?


Quand on évoque le terme de ‘‘greffier’’ pour parler d’un chat, l’on pense généralement à notre littérature, dans laquelle il a pris place avec des fortunes diverses. Si l’espèce existe depuis plus de 40 millions d’années, si le nombre de nos amis chats est estimé à plus de 40 millions en Europe, l’on sait que le chat tel que nous le connaissons actuellement, ou du moins très proche, est à nos côtés depuis à peu près 2000 années avant notre ère.

Alors qu’il était adoré en Égypte dès le départ, l’apparition du chat dans notre littérature ne remonte en effet qu’au Moyen Âge. Discrètement, parce que mal aimé durant toute cette période, il faudra attendre la Renaissance pour le voir réhabilité par des écrivains et poètes tels que Pétrarque qui meurt la tête posée sur le sien ou Joachim Du Bellay… En 1869, paraît ‘‘Les chats’’ de Jules Champfleury, une bonne référence sur ce que l’on savait du chat à l’époque et révélant la place privilégiée qu’il avait pris dans les milieux cultivés.
Au 20ème siècle, le nombre d’auteurs donnant de l’importance au chat dans leurs œuvres s’est nettement accru. L’on pense notamment à Colette, Alain Fournier, Pierre Loti… et nombreux autres tels ceux qu’évoque Catherine Jajolet dans deux de ses livres, ‘‘ Chat Plumes‘’ et ‘‘ Chat Huppé’’, avec les commentaires d’une soixantaine de personnalités qui parlent de leurs chats !

Le chat de nos bureaux.
C’est en se basant sur cette littérature que l’on considérera que l’on a fini par associer le chat au greffier et plus que de retenir que c’est un terme à connotation argotique, nous préférons comme nous le disait Jean-Pierre Djivanidès il y a peu (celui dont le ‘‘Provins, Cité médiévale’’ va sortir prochainement), penser que c’est en rapport à la griffe. Comme le greffier qui appose sa griffe sur les documents officiels, il n’est pas rare en effet que nos amis chats nous tiennent compagnie en occupant la place la plus importante sur nos bureaux et souvent sur le document auquel nous mettons la dernière main. (Pardon ! La dernière griffe…). On rapporte par ailleurs que la fourrure de certains chats comporte un plastron blanc sur le poitrail, comme le rabat-bavette que les greffiers portaient sur le jabot de leur robe noire, jusqu’au début du siècle dernier…

Et pourquoi pas ce petit détour par Brassens qui, outre son ‘‘Quand Margot dégrafait son corsage, pour donner la gou-goutte à son chat …’’ dédia plusieurs vers à la gent féline dans sa chanson ‘‘ Le Testament’’:
«Qu’il boive mon vin, qu’il aime ma femme, qu’il fume ma pipe et mon tabac
- Mais que jamais, mort de mon âme, jamais il ne fouette mes chats
- Quoique je n’ai pas un atome, une once de méchanceté
- S’il fouette mes chats, y’a un fantôme qui viendra le persécuter. »

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