Il ne reste effectivement que ce dimanche 22 novembre pour voir ou revoir les œuvres que Pierre Périé exposait ces quinze derniers jours, Hôtel de Savigny, en ville haute à Provins. Dans les trois salles de ce site, le propos de l’artiste, comme il nous l’expliquait encore ce samedi après-midi, est de faire vivre au visiteur à travers ses réalisations, cette recherche de l’émotion qui finalement aura été son thème de prédilection.
Ses commentaires soutenus par une approche riche d’une pédagogie héritée de son attention au monde, aux autres (à ce et à ceux qui l’entourent), de cette immersion dans la vie qui pour lui est un sujet inépuisable de réflexion et de recherche de chaque instant et, entre autres de ses multiples apprentissages, ne serait-ce que ceux qui sont en lien avec l’expression graphique sous des formes des plus variées, ne manquent pas de nous plonger dans cet univers sans limite et quasi insondable dans lequel, le fait est que nous existons sur un temps qui finit par nous échapper mais dont nous essayons d’être les meilleurs acteurs possibles.
Trois approches de l’émotion
Trois salles: dans le salon d’entrée des œuvres abouties à la mine de plomb et/ou encre de Chine, comme pour marquer qu’il voyagea en Extrème-Orient (l’on pense notamment à son Fuji Yama ou à sa Baie d’Ha Long), ce premier salon exposant de face la peinture de son carton d’invitation ou de ses affiches mais encore des dessins minutieux de sites de la région – Dans la grande salle, ce qu’il désigne lui-même comme ses gammes, ce qui permet de se faire la main, tout ce par quoi l’on passe pour élargir sa palette, portraits divers comme ce personnage rencontré à Saïgon, cette enseignante de Jouy Le Châtel, des chevaux pour travailler le mouvement, des marines pour restituer, parfois avec difficultés la transparence ou le mouvement de l’eau, des vues de ses nombreux voyages – Dans la troisième salle, un ensemble qui traduit à travers ses différentes étapes picturales, le fruit de son application comme ces enluminures réalisées sous la houlette d’Élisabeth Legrand, ces livres sur guéridon, l’un ouvert aux pages vierges, l’autre fermé dans lequel l’on devine une écriture à foison l’ensemble éclairé par une bougie, et ce triptyque qui exprime sa réflexion, sa recherche, sa quête, sa psychologie de la vie, de l’existant, sa métaphysique ?... Trois tableaux qui se lisent comme trois étapes qui s’enchaînent pour libérer pensée, vision, projection, teintées de surréalisme, peut-être. Mais peut-être pas ?... Triptyque sur lequel nous reviendrons un jour ou l’autre…
- Cet écrit, au débotté, surtout pour dire qu’il ne reste que ce dimanche pour aller à la rencontre de l’émotion, de Pierre Périé qui sera là en après-midi et de ses œuvres.
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