Enfants disparus, enfants enlevés à un parent: ''Pour Izard'', une nouvelle association voit le jour à Saint Brice

Le 116 000 est le numéro d'urgence gratuit, accessible 24 h/ 24 et 7 j/ 7 en cas de disparition d'enfant, d'enlèvement avéré aussi. À ce numéro, au plan national, des équipes ont pour mission d'écouter et soutenir les familles d'enfants disparus, intervenant auprès de celles-ci, dans le cadre de fugues, d'enlèvement parentaux en France ou à l'étranger, de disparitions inquiétantes de mineurs et de jeunes majeurs de moins de 25 ans. (Nous évoquerons dans un prochain écrit, sur quelles bases, quels principes, quelle éthique fonctionne cette structure qui a répondu à notre attente et dont l'esprit a encouragé notre démarche).

Pour l'heure, le propos est d'informer de la création d'une association de type Loi 1901 enregistrée sous le numéro W773002558, en préfecture de Seine et Marne en date du 31 janvier 2017 et dont le siège social se situera à La Rue, 139 rue des Chomettes, 77160 - Saint Brice et dont l'intitulé est: ''Pour Izard et tous les enfants disparus et/ou victimes d'enlèvement parental''. Association dont l'objectif a minima, sera d'assurer dans notre région, le lien en direction du CFPE (Centre Français de Protection de l'Enfance - Enfants disparus - 116 000), structure qui assure la coordination de l'ensemble des activités du dispositif et la gestion des dossiers jusqu'à leur clôture. Les chargés de dossiers étant juristes ou psychologues.

Un enfant privé de son père
C'est à l'initiative du papa d'Izard, bébé né le 7 juillet dernier et rapté par sa maman le 14 septembre suivant alors que le couple et cet enfant venaient de s'établir dans les Pyrénées Orientales, que cette association vient d'être créée. Ce papa, Romain Tillet en l'occurrence, venait d'y obtenir un emploi de guide de moyenne montagne avec notamment l'encadrement le cas échéant, de personnes atteintes d'un handicap. Il venait de quitter la Marne où ils résidaient avec son épouse depuis 5 ans et la Seine et Marne, son département de référence, et plus particulièrement Saint Brice, où sont domiciliés ses parents.
Or, après une mésentente du couple, venant du refus du papa d'euthanasier le chien de son épouse, à la demande de celle-ci, sous prétexte du surcroît de charge du fait de la naissance du bébé, cette dernière, le 14 septembre l'enfermait dans leur domicile et disparaissait avec leur fils.

À partir de cette date et jusqu'au 9 décembre, date de l'ONC (Ordonnance de Non Conciliation), Romain n'a pu voir son fils que deux fois, durant deux heures, à un point rencontre à Perpignan. Par cette ordonnance de non conciliation, le juge rejetant les arguments de la maman, affirmait les droits du père, le réinvestissant sans restrictions aucunes dans son rôle, tout en laissant le bébé à la maman hébergée par une structure d'accueil, du fait qu'elle l'allaitait mais programmant ses jours de visite et de prise en charge du bébé, en toute liberté. Ce qui ne put se faire, la maman disparaissant à partir de ce jour, emportant Izard avec elle, sans que depuis, malgré toutes les démarches et interventions, il ne soit possible de les localiser, même au Danemark, dont elle est originaire.

À ce jour, l'association ''Pour Izard et tous les enfants disparus et/ou victimes d'enlèvement parental'', dont les principaux intervenants seront les parents de Romain et lui-même, se donne pour objet d'apporter une aide aux proches dont les enfants sont victimes de disparition et/ou d'enlèvement parental. Elle cherche à les aider par son soutien et dans l'accompagnement au niveau des démarches, notamment en les orientant vers les organismes compétents. Elle souhaite aussi apporter une aide pour envisager des actions visant à faire connaître leur situation à l'opinion publique, pour organiser des événements de sensibilisation et d'information.

- Il va de soi, qu'une des premières préoccupations concernera le sort du petit Izard qui va vers ses 8 mois. (Notre photo le montre dans les bras de son papa, début juillet, à la maternité d'Épernay où il est né.)