Un jour, une photo: ''Zoraye, le greffier et un clin d'œil de Sempé''

''Le chat et le greffier'', voilà le titre d'un conte qui pourrait aller à merveille à cet être qui nous a adoptés il y a quelques années. Pour lui, tout endroit où il peut se caler lui va, avec une disposition particulière pour tout ce qui est livres, documents, dossiers, journaux. Se met-on à écrire à notre bureaux que Zoraye (nous appelons plus intimement ''Zozo''), s'installe avec si possible, une ou les deux pattes de devant sur notre ouvrage. Aucune possibilité qu'un courant d'air ne fasse s'envoler notre feuille... Heureusement, nous avons toujours comme par hasard un document tout proche, à portée de main, que nous pouvons lire, accompagnés de son doux ronron car bien entendu, nous ne manquons pas dans ce cas, de lui grattouiller la base de la nuque ou le cou ou encore de lui caresser ses pa-pattes.

Ce chat d'origine norvégienne, nous a appris le vétérinaire, nous est arrivé avec une oreille en moins. Au départ, il nous a mis à l'essai pendant six mois, avant de s'installer définitivement, nous adoptant ainsi que les autres félidés de la maison, dont des migrants comme lui. De tous, c'est lui qui nous fait penser le plus à cette association lexicographique du chat et du greffier, dans la mesure où, avec une connotation un rien argotique, l'on trouve dans notre littérature des chats que l'on appelle greffiers et des greffiers nommés chats. Et c'est vrai qu'il arrive qu'un chat signe de sa patte votre feuille de papier, surtout si juste avant il était à l'extérieur, alors qu'un greffier lui, met sa griffe au bas d'un document! Il y a bien un lien... (Sempé auquel nous empruntons l'un de ses dessins, illustre également bien la place que le chat sait se faire dans une bibliothèque).

Nous avons trouvé dans un document, qu'au 19ème siècle, le terme ''griffard'' était le nom argotique du chat. Le griffard s'est ensuite transformé en greffier, d'où l'expression ''écrire comme un greffier''.
D'autres sources (mais nous n'en évoquons que deux) assurent que ce n'est pas ''l'affection des chats pour le papier, mais leur faculté à chiper en toute discrétion qui leur a valu d'être qualifiés de griffards...puis de fil en griffes, d'être associés au greffiers, écriture comprise!''