Le Conseil municipal de Provins et le maire Olivier Lavenka convient à la cérémonie en mémoire des victimes de la guerre d'Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc, cérémonie prévue le lundi 19 mars en présence des autorités civiles et militaires et des représentants des associations patriotiques.
La cérémonie débutera à 9 heures au Monument aux Morts et comportera l'allocution du premier élu de Provins suivie de celle du représentant de la FNACA. Comme toujours auront lieu les dépôt de gerbes.
Le cessez-le feu
Les accords d'Évian du 18 mars 1962 mirent fin aux combats qui opposaient depuis novembre 1954, les nationalistes algériens à l'armée française considérée comme au service d'une force coloniale . Le cessez-le-feu fut proclamé le lendemain impliquant un accord sur trois points fondamentaux: l'indépendance de l'Algérie, son peuple disposant de lui-même, la présence de Français d'origine en Algérie aussi bien que d'Algériens en France, le maintien de liens profonds et indissolubles entre les deux pays.
Dans la mémoire des jeunes appelés français en Algérie (il en reste encore pas mal, puisque les derniers qui furent conduits sous les drapeaux y partirent au dernier trimestre 1961 et viennent de dépasser les trois quarts de siècle d'âge), subsiste que pour certains contingents, le retour vers le France ne se fit pas comme imaginé depuis par beaucoup au lendemain de ce cessez-le feu mais 18 mois, été 1963!
Certains régiments, notamment le 57ème RI, furent maintenus pour assurer du maintien de l'ordre (!) jusqu'à la reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962 , mettant en mémoire une allocution télévisée du général de Gaulle faisant suite au référendum d'autodétermination du 1er juillet, ce qui avait été prévu par les accords d'Évian du 18 mars 1962 , en lien avec la naissance de la République algérienne.
Ensuite, au titre d'une collaboration qu'on voulut de bon augure, ces appelés restèrent une année de plus pour des travaux de remise en état, comme celui du terrain d'aviation de Bougie par exemple. Ces appelés, comme un retour des choses, considérés comme une main-d'œuvre étrangère...
- La photo que nous proposons pour accompagner cet écrit est un détail de la couverture du livre de Claire Mauss-Copeaux ''Appelés d'Algérie - La parole confisquée'', paru aux éditions Hachette en 1999.
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