mercredi 4 novembre 2009

Histoire de ne pas juger le bois par l’écorce…





Si d’aucuns auraient plutôt besoin de toucher du bois pour conjurer le mauvais sort, selon cette superstition qui remonte aux temps anciens puisque les Perses et les Egyptiens la pratiquaient déjà, on ne peut pas dire que ce pourrait être le cas du maire de Saint Brice qui vient de faire procéder à l’abattage d’arbres dans le parc de la mairie de sa commune. On sait que le sort lui fut plutôt favorable…
Pas possible non plus de lui destiner une volée de bois vert, puisque toutes les personnes rencontrées ces derniers jours ont trouvé la mesure de circonstance, d’autant plus qu’il y eut possibilité pour les habitants du village de bénéficier de la récupération de ce combustible tout trouvé, pour peu qu’on ait la patience de le laisser sécher une bonne paire d’années, comme nous le confirmaient des résidants de Saint Brice qu’on y rencontrait sur place, comme bien d’autres d’ailleurs.
Réalisant une économie intéressante par rapport à un devis communiqué il y a déjà quelques temps, les arbres qui le nécessitaient ont été abattus, pour des raisons de sécurité et de responsabilité, par des professionnels auxquels les grumes sont revenues, le reste étant à disposition des habitants. Aussi une belle façon de montrer de quel bois l’on se chauffe !
Et comme il n’est point homme à aller au bois sans cognée, le maire qui veut prévenir ceux qui voudraient faire flèche de tout bois, a la ferme intention de faire replanter un arbre au moins, pour tout arbre abattu. Avec peut-être une subvention à solliciter auprès des organismes concernés…
Enfin, pour ne pas mettre le doigt entre le bois et l’écorce, encore que l’on nous cassera bien du bois sur le dos, assurons que « le bois tortu peut faire le feu droit », et terminons par cette citation un rien poétique, également du 15ème siècle, extraite d’une ordonnance royale: « Fol chesne, prunier, poirier et neflier sont apelés vif bois ; et tous aultres bois sont appelés mort bois, et le bois sec abattu ou en estant est appelés bois mort ». (Cette citation est donnée comme extraite de l'ordonnance royale en question, avec son Français d'alors et aussi avec les fautes qu'elle comportait!).

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