vendredi 10 juin 2011

"Pays, Paysans... Nos racines!" Hotel de Savigny à Provins.


Lorsqu’on lui demande comment il procède pour photographier des images si éphémères, si instantanées, celles de son livre écrit avec Jean-Pierre Coffe « Paysans : nos racines », paru en 2004, Pierre Collombert explique tout simplement que le photographe est un témoin, qu’il ne doit rien provoquer. «Une photo posée ne peut pas être naturelle, encore moins authentique, dit-il. L'art et la science d'un photographe est d'entrer dans un contexte et de se faire oublier. C'est ce que j'essayais de faire: être toujours très discret, et souvent oublié. Je passais beaucoup de temps avec les personnes avant de les photographier. Je n'ai jamais pris une photo en pensant au prix à laquelle j'allais la vendre, ni même si j'allais jamais un jour la vendre. Je photographiais essentiellement pour moi. Cet ouvrage est quarante ans de ma vie !
Je n'ai pas fait des photos en 1960, en pensant à publier un livre en 2004 ! Je me compare souvent à un artisan : il faut croire en ce que l'on fait, si notre travail plait et qu'il se vend : tant mieux ! J'ai publié ce livre, c'est bien. Si je ne l'avais pas fait, cela m'aurait été égal».

Pierre Collombert le photographe: « Pays, paysans… nos racines!», l’exposition des photographies de Pierre Collombert est prévue Hôtel de Savigny en ville haute, 1 place du châtel à Provins, du jeudi 23 juin au dimanche 10 juillet. (Entrée libre du mardi au vendredi de 14 à 18 heures et le week-end de 13h30 à 18h30. Le vernissage auquel convient Christian Jacob député-maire de Provins, Chantal Baïocchi adjointe chargée de la culture et le Conseil municipal aura lieu le vendredi 24 juin à 18 heures. - Pierre Collombert est né en 1934 à Chambéry. À ses débuts, c’est un maraîcher, un travailleur de la terre. C’est à partir de 1960 qu’il se passionne pour le cinéma américain comme pour le cinéma néoréaliste italien animant des ciné-clubs en milieu rural, dans toute la France. C'est dans ce contexte qu’il se consacre définitivement à l'image et collabore comme photographe à de nombreuses revues agricoles dont «Jeunes Agriculteurs», de 1968 à 1996. Il sillonne la campagne française pendant plus de trente ans et ses nombreuses rencontres marquent sa vocation de témoin discret et proche de la vie des paysans.

La rencontre avec un responsable syndical agricole dans un ascenseur, un rendez vous auquel à priori, il n’avait pas attaché tant d’importance que cela, auront déterminé de son orientation vers une carrière de photographe professionnel dans la presse agricole. Le journal du Centre National des Jeunes Agriculteurs, accueillera ses photos jusqu'en 1994, année de sa retraite.

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