mardi 28 juin 2011

Un «enfant de la balle» à la brocante de Saint Brice.


On reconnaîtra aisément ce stand, toujours placé en face de l’école de Saint Brice. Ceux qui le tiennent, non seulement contribuent au succès de la brocante du village, comme tous les Saint-Briçois qui « tiennent boutique », et ceux qui les rejoignent, mais vont au-delà même, en créant l’attraction.

Ainsi cet «enfant de la balle» qui n’hésite pas à attirer le visiteur, comme dans la chanson d’Éddie Constantine qu’on entendait au milieu du siècle dernier. On considérait alors qu’un «enfant de la balle» était un enfant de comédien, d’acteur, un artiste de cirque dont les parents faisaient le même métier… On serait presqu'à se poser la question, avec ce trio labellisé Da Costa, qui faisait face au stand de restauration rapide tenu par Sandrine, Luc et Patrick, lorsque nous y passions pour acheter quelques pâtisseries, mais surtout passer un moment avec des amis: le toujours jeune, à la petite balle jaune de tennis se mettait en scène, pour le plus grand plaisir du chaland.

Du coup, nous vous proposons une petite recherche sur l’origine de cette appellation:
Au XVIIème siècle, un enfant de la balle était une "personne exerçant la même profession que ses parents", sens qu'on utilise encore parfois aujourd'hui.
Plusieurs origines sont proposées pour cette expression: selon Furetière en 1690, la balle vient du jeu de paume. L'enfant de la balle était le fils d'un maître d'un jeu de paume, tellement exercé malgré son jeune âge, qu'il était dangereux de vouloir s'y mesurer.
Le Dictionnaire Historique de la Langue Française, faisant référence à Guiraud, indique que la balle ne serait pas un petit ballon, mais un de ces anciens paquets de marchandises, enrobés d'une toile pour les transporter. Un enfant de la balle aurait alors d'abord désigné un enfant ou membre d'une association secrète de marchands itinérants.
Par ailleurs, Eugène Boutmy, dans son Dictionnaire de l'Argot des typographes écrit qu’un enfant de la balle était "un ouvrier compositeur dont le père était lui-même typographe, et qui, depuis son enfance, a été élevé dans l'imprimerie. L'origine de cette expression, qui est passée dans la langue vulgaire, est assez peu connue. Elle vient de ce que, avant l'invention des rouleaux, on se servait, pour encrer les formes, de tampons ou balles."

- Et pour conclure, un passage de la chanson d’Eddie Constantine :
« Un enfant de la balle
Ça fait ses malles
Et ça s'trimbale
Partout
N'importe où… »

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