Cette année, la Journée du Souvenir appelée aussi journée de la Libération des camps de concentration se situait le dimanche 26 avril. À Provins, la cérémonie commémorant cet épisode tragique de la dernière guerre mondiale s’est déroulée au Monument de la Résistance.
Pour répondre aux interrogations de participantes à cette cérémonie, venues notamment de Champbenoist et aussi à quelques collégiens qui nous questionnaient de la sorte dans les jours qui suivirent, il faut savoir que cette Journée du Souvenir décidée par la loi du 14 avril 1954 se déroule tous les ans depuis, le dernier dimanche d’avril, ‘‘en mémoire aux victimes et héros de la déportation dans les camps de concentration et d’extermination nazis, lors de la seconde guerre mondiale’’
La date du 26 avril n’a donc pas de rapport particulier ni même privilégié, avec la libération d’un camp plus qu’un autre. Si le 26 avril 1945 étaient libérés, comme le rappelait Jean Lafaurie président de la F.N.D.I.R.P., dans son propos, les camps de Neuengamme (vers la baie de Lübeck) et de Dachau (avec 10000 détenus contraints à une marche forcée appelée depuis Marche de la Mort), il faut voir dans cette commémoration le même souci de rappeler la libération de tous les autres camps, une grande majorité avant et quelques unes encore, après.
Bien que cette date ait été choisie à l’exclusion de tout autre jour correspondant déjà à des célébrations nationales ou fêtes à caractère religieux, l’on aura pu constater qu’en ce dimanche matin, les personnes à s’être rendues au monument étaient en nombre moins conséquent qu’on aurait pu l’imaginer. Elles étaient moins importantes en nombre que l’ensemble des porte-drapeaux et membres d’associations patriotiques, personnalités et fonctionnaires d’État, élus, musiciens et salariés assurant les fonctions logistiques.
Jean Lafaurie et le devoir de mémoire
Depuis le milieu des années 90, que nous faisions la connaissance de Jean Lafaurie, qui venait de rejoindre la Seine et Marne et l’association F.N.D.I.R.P. (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes) et son antenne départementale l’A.D.I.R.P (Association des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes) nous l’avons régulièrement et très souvent rencontré dans des établissements scolaires dans lesquels, il s’efforçait d’apporter aux élèves le témoignage d’un homme qui avait connu la déportation à Dachau via Compiègne et qui aura été libéré le 29 avril.
De sa bouche (et les quelques témoignages de personnes assistant à la cérémonie nous ont confirmé combien son rappel des faits et sa pédagogie avaient de sens à leurs yeux), nous avons entendu que le premier camp évacué avait été celui de Natzwiller-Struthof (avec repli sur Dachau) le 2 septembre 1944. Le Struthof sur la commune française à l’heure actuelle, de Natzwiller (qui s’écrit aussi Natzweiler à connotation germanique) était alors en territoire allemand, dans la mesure où l’Alsace et la Moselle avaient été annexées.
Jean Lafaurie présenta la chronologie des libérations qui se prolongèrent jusqu’à début mai rappelant qu’en 1945, le commandant suprême des forces armées alliées, le Général Dwight Eisenhower, en découvrant l’horreur des camps de la mort d’Europe, ordonna de prendre toutes les photographies possibles, que l’on aille chercher les allemands des villages voisins, qu’ils soient guidés à travers les camps, qu’ils enterrent eux-mêmes les morts. Il le fit pour que tout soit enregistré pour que plus tard, il n’y ait pas de contestation possible.
- Avant lui, Christian Jacob avait déposé une gerbe au nom de l’équipe municipale, non sans avoir lu la déclaration du secrétaire d’État aux Anciens Combattants, et Évelyne Guyon de même en qualité de première représentante de l’État.
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