On ne présente plus ‘‘Les Lumières de la ville’’ de Charlie Chaplin, ce film sorti en 1931, qu’il réalise et dans lequel il n’hésite pas, sur la durée du tournage (presque trois ans), à remplacer certaine actrice ou certain acteur par des comédiens plus convaincants, selon son goût.
Ce film sera projeté dans le cadre des séances de Cinetcetera, ce vendredi 4 octobre, à 20h30, au Petit théâtre du Centre culturel Saint Ayoul. Nous avons le souvenir d’un film déjà étudié dans les cours ou en ciné club dans les années 60 et considéré à l’époque comme de transition entre le muet qui avait donné toute sa dimension à Charlot et le parlant dans lequel Chaplin aurait considéré que toute la force que lui donnait la pantomime risquait d’être amoindrie. Avec ‘‘Les lumières de la ville’’, il avait trouvé la bonne dimension, ni muet, ni parlant, mais sonore sans dialogues. Quelques années plus tard, il allait réitérer avec ‘‘Les temps modernes’’, préservant le privilège du mouvement pur et fort, avant de consentir au parlant avec ‘‘Le dictateur’’.
Il ne faut pas forcément parler d’un film que tout le monde connaît, que tout le monde a vu. Imaginons que ce soit une superbe piqûre de rappel, une façon de se ressourcer, de faire une fois encore ce voyage joliment poétique, de l’illusion à la réalité…
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