samedi 2 janvier 2010

Ce n’était pas forcément la fête pour certains animaux familiers


Nous venons de vivre une période propice à la fête, aux réjouissances. Une période pendant laquelle, chez les gens de bonne volonté, une trêve est observée. Certains l’appellent la trêve des confiseurs.
Il n’empêche que l’actualité regorge de catastrophes naturelles, d’attentats, de souffrances de tous ordres. La trêve n’est pas valable partout et pour tous. Mais sans aller si loin, il n’est pas interdit que dans un environnement plus proche, des habitudes, des comportements subsistent et restent insupportables.
Ce qui nous fait penser à cette citation de Jean Anouilh dans La sauvage: « J’aurai beau tricher et fermer les yeux de toutes mes forces, il y aura toujours un chien perdu quelque part, qui m’empêchera d’être heureuse ! ».
Et c’est un fait avéré, en ces périodes de fêtes, les animaux familiers qui font pourtant partie de notre vie de tous les jours, sont encore assez souvent délaissés, oubliés, voire abandonnés ou troqués. Il n’est que de voir les annonces, les appels qui paraissent encore nombreux en cette époque.
Pire, certains comme ce chien de notre photo sont martyrisés tout à fait gratuitement et nécessitent quand le fait est signalé assez tôt, les soins les plus importants.
La citation d’Anouilh est bien sûr valable pour tout animal qui souffre ou que l’on fait souffrir, tel ce chat qui pendant ce premier week-end de janvier, dans cette association qui l’a recueilli lutte pour survivre aux impacts d’une trentaine de plombs (radiographie à l’appui) tirés par un mauvais chasseur (il s’en trouve de bons qui sauvent des chouettes prisonnières d’un fil de canne à pêche accroché dans les branches d’un arbre, le long d’un ruisseau), qui faisait la fête dans la ferme d’à côté avec quelques amis… Après les soins apportés grâce à la prise en charge d’une association qui d’ailleurs portera plainte pour mauvais traitement à animal, on saura ce lundi ce chat a des chances de survivre. Autrement on se trouvera devant la nécessité de l’euthanasier.
Un rappel de la loi (Souvent peu appliquée faute de moyens et aussi, faut-il penser, de réelle volonté politique).
- Selon l’article 521-1 du code pénal: "Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves (Loi N° 2004-204 du 9 mars 2004, art. 50), ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans l'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende".
Selon l'ordonnance 2006-1224 du 5 octobre 2006, art. 6, le tribunal peut prononcer la confiscation de l'animal et prévoir qu'il sera remis à une fondation ou une association de protection animale reconnue d'utilité publique ou déclarée, qui pourra librement en disposer.
Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent article encourent également des peines complémentaires d'interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal et d'exercer, pour une durée de cinq ans au plus, une activité professionnelle ou sociale dès lors que les facilités que procure cette activité ont été sciemment utilisées pour préparer ou commettre l'infraction.
Est également puni des mêmes peines, l'abandon d'animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité.
- Selon l'article R.654-1 du Code Pénal: "Le fait, sans nécessité, publiquement ou non, d'exercer volontairement des mauvais traitements envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité est puni de l'amende prévue pour les contraventions de 4ème classe (750 euros d'amende)’’.
- Selon l'article R.655-1 du Code Pénal: ‘‘Le fait, sans nécessité, publiquement ou non, de donner volontairement la mort à un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité est puni de l'amende prévue pour les contraventions de 5ème classe (1 500 euros d'amende)’’.
Finalement, une autre citation nous revient en mémoire, que nous avions déjà évoquée: « Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien », citation de Edmund Burke.

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